Les dockers suédois font plier Elon Musk
Ce qui se joue actuellement en Suède est loin d’être anecdotique, et pourrait même avoir des répercussions internationales. Là-bas comme ailleurs en Europe, les ouvriers sont représentés par des syndicats, et la signature de conventions collectives par les employeurs sont la norme. Sauf qu’Elon Musk, le parton de Tesla, n’a jamais caché qu’il était profondément anti-syndicat, et toute velléité des travailleurs de s’unir a été jusque-là tuée dans l’œuf, aussi bien aux USA qu’en Europe et, bien sûr, en Chine. En Suède, les employés des centres de services de Tesla réclament depuis des lustres la signature de conventions collectives, mais la marque a récemment claqué la porte des négociations. Alors, les dockers s’en sont mêlés.
Pas de négociations, pas de Tesla
On parle en tout cas des dockers affiliés à IF Metall, syndicat réunissant 57.000 affiliés, parmi lesquels les employés des centres Tesla. Les dockers ont annoncé que si les dirigeants de Tesla ne se remettaient pas autour de la table pour accorder à leurs employés les mêmes droits que n’importe quel autre travailleur suédois, le déchargement des voitures Tesla serait interrompu dans tous les ports du pays. Face à cette menace, il semblerait que Tesla ait cédé, et ait recommencé à négocier. Or, ce bras de fer est suivi avec attention ailleurs dans le monde. Notamment aux USA, où après avoir fait plier Ford, GM et Stellantis, les syndicats des travailleurs de l’automobile ont bien l’intention de poursuivre sur leur lancée, en s’attaquant entre-autres à Tesla.