Pas d'écrans géants ni d'aides à la conduite envahissantes pour le patron d’Alfa
Depuis que Tesla a impulsé la mode des écrans XXL omnipotents, tous les constructeurs suivent tête baissée, sous couvert de « faire moderne ». Tant pis pour l’ergonomie et la sécurité, les services marketing se chargeront d’expliquer au public le soi-disant bien-fondé de ces dalles devenues incontournables. Une tendance qui ne séduit pas Jean-Philippe Imparato ni les clients d’Alfa Romeo. Interrogé par le média automobile britannique Autocar, le patron de la marque a fait savoir que ses clients « ne veulent pas d’écrans d’infodivertissement d’un mètre de large ni 200 systèmes d’assistance à activer ou désactiver ». Une manière selon lui de préserver la concentration et le plaisir de conduire des Alfa Romeo. Cela ne signifie pas que les prochains modèles n’auront pas d’écrans plus grands, « dépendamment du modèle », au centre. Mais, face au conducteur, la taille et la forme traditionnelle seront préservées.
Choisir les assistances
Mr Imparato s’en prend également aux systèmes d’aide à la conduite, trop nombreux selon lui : « Notre job n’est pas d’offrir autant de systèmes de maintien de voie, de confort ou d’évitement d’accident que possible seulement parce que nos concurrents les ont. Nous devons être sélectifs ». Des paroles pleines de bon sens alors que les prétendus assistants des voitures modernes sont de plus en plus sources de perturbation à la conduite, ce que le patron d’Alfa veut éviter à tout prix. Selon lui, une solution à l’heure de la voiture autonome pourrait être de laisser le conducteur choisir entre « conduire » ou « être conduit » au démarrage de la voiture. « Mais il est important que l’on détermine quel système apporte une valeur ajoutée, et lesquels nous devrions exclure », ajoute-t-il encore, précisant aimer l’idée d’un afficheur tête-haute élargi avec projection d’une voiture fantôme pour améliorer la position sur la route.
La prochaine direction prise par la marque sera illustrée pour la première fois en 2025, lorsqu’Alfa Romeo inaugurera la nouvelle architecture électrique de Stellantis, la STLA Brain.