Une grève bloque les livraisons de Tesla en Suède et au Danemark

il y a 11 mois | Nicolas Morlet

Depuis deux semaines, une grève empoisonne la vie de Tesla en Suède et gèle les livraisons de véhicules neufs dans le pays. Un mouvement qui s’étend désormais au Danemark par solidarité, et potentiellement bientôt à l’ensemble des pays nordiques.

Tout a commencé par une grève des 120 techniciens chargés de l’entretien du réseau de Superchargeurs en Suède. En cause ? Le refus de Tesla de signer une nouvelle convention collective concernant les rémunérations salariales avec les syndicats. Des techniciens rapidement soutenus par la poste locale, qui ne distribue plus le courrier – dont les plaques d’immatriculation – destiné au constructeur américain. Mais également par les dockers des ports suédois qui, en soutien à la cause, refusent de décharger les Tesla des bateaux. Pour contourner ce blocage, le constructeur faisait depuis lors débarquer ses voitures au Danemark avant de les acheminer par la route vers le pays voisin.

Bientôt toute la région paralysée ?

Mais ce 4 décembre, le syndicat des dockers danois 3F a déposé un préavis de grève qui prendra effet dans 15 jours, menaçant de stopper à leur tour le déchargement de véhicules à destination de la Suède, en solidarité avec leurs voisins. « Être l'une des personnes les plus riches du monde ne vous permet pas d’établir vos propres règles. Nous avons conclu des accords sur le marché du travail dans les pays nordiques et vous devez les respecter si vous voulez faire des affaires ici » a déclaré Jan Villadsen, Président de la division des transports du syndicat 3F.

Et l’action pourrait bien prendre encore plus d’ampleur. En Finlande, le syndicat des travailleurs du transport a prévu de se réunir ce jeudi pour décider de soutenir ou non la grève. Et en Norvège, la fédération des syndicats dit « suivre la situation ». Si ces deux pays décidaient de joindre leurs forces pour faire plier Tesla, le constructeur pourrait envisager de livrer ses voitures via l’Allemagne, ce qui augmenterait sensiblement les coûts de transport.

Elon Musk ne veut pas créer de précédent

Tesla a toujours été un électron libre dans le monde automobile, tant pour ses véhicules que pour ses méthodes de travail. Et l’on sait le constructeur, et surtout son emblématique patron Elon Musk, farouchement opposé aux organisations syndicales. Négocier avec les syndicats en Suède créerait donc un précédent, que la marque veut à tout prix éviter. Musk n’a pas encore réagi, si ce n’est en qualifiant l’action des syndicats de « folle ».

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